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elRiC dE MelNiBonee

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Description

Compo réalisée sous PoserPro 2012, rendue sous Reality, post-produite sous Photoshop....et inspirée par Jeff Dee (jeffdee.deviantart.com/art/Elr…) et Mickael Moorcock.


A la différence des autres sagas qui composent L’Hyper Cycle du Multivers, Le Cycle d’Elric est composé de nouvelles et non d’un récit continu. En effet, lorsque Moorcock décide d’écrire et de créer le prince albinos, il n’a pas encore conçu l’idée du Multivers. Il faut savoir qu’à cette époque on ne pouvait lire, dans ce genre littéraire, que Le Seigneur des Anneaux ou Les Aventures de Conan. Il écrit des aventures de son héros pour la revue Science Fantasy. Ses nouvelles sont à classer dans le genre Sword & Sorcery, un peu comme les aventures de Conan. Ce n’est que lorsqu’il décida de créer le Multivers qu’il modifia son cycle en l’inscrivant dans une trame. Il complète alors son cycle en écrivant d’autres récits qui vont donner une cohérence à son récit. Pour les nouveaux lecteurs qui ont l’habitude de lire de longues sagas cela peut déstabiliser. Par contre, ceux qui préfèrent le format des nouvelles sauront apprécier.

De plus le monde dans lequel évolue Elric est complètement flou et incertain. On n’y trouve pas de cartes détaillées comme dans les récits de Fantasy postérieurs. Et puis finalement, comment cartographier un monde qui reflète en fait la psyché de son auteur ?

Elric ou l’éternelle errance de l’anti-héros damné à la recherche de Tanelorn

Cette saga se passe sur Terre, bien avant l’ère préhistorique. C’est une époque encore régie par les anciens dieux de l’Ordre et du Chaos. Le peuple de Melniboné est en train de disparaître pour laisser place aux races plus jeunes. Il ne reste plus qu’une île gouvernée par un prince albinos : Elric des dragons. Sur le reste du monde vivent les hommes qui, par peur des Melnibonéens, veulent les tuer.

Les tomes de ce cycle, racontent comment Elric, prince déchu de Melniboné, entraîne son peuple à sa perte. Dans une atmosphère où règne la magie, où l’accès aux mondes oniriques, aux contrées du Chaos et à bien d’autres plans de la réalité est encore possible, Elric chevauche de par le monde, en compagnie de Tristelune, son fidèle compagnon, semant mort et destruction. Armé de sa terrible épée runique Stormbringer, la buveuse d’âmes, il est à la recherche de Tanelorn où il pense trouver la paix et le repos. Serviteur et pion d’Arioch, un seigneur du Chaos, Elric est l’arme de destruction dans l’éternel combat qui l’oppose aux servants de l’Ordre.

Le corps principal de cette saga est composé de 4 tomes :

Le Navigateur sur les mers du destin

Elric le nécromancien

La Sorcière dormante

L’Epée noire

C’est lors de l’écriture de Stormbringer, le cinquième opus, que le
Mutivers prend naissance. Il décide alors de donner une origine à son personnage avec Elric des dragons puis La Forteresse de la Perle. La Revanche de la Rose est un récit qui s’intercale entre La Sorcière dormante et L’Epée noire. Quant à Elric à la fin des temps, ce sont des nouvelles où l’on retrouve le Loup Blanc transporté dans l’univers des Danseurs de la fin des temps.

Le Dernier enchantement se passe entre L’Epée noire et Stormbringer. On y retrouve une fois de plus le prince des dragons dans un combat sur les terres du Chaos mais cette fois-ci, il ne peut pas compter sur son épée.

Elric, un personnage ambiguë

Elric le nécromancien est l’une des principales incarnations du champion éternel, condamné à combattre dans la guerre qui oppose l’Ordre et le Chaos. Quand Moorcock a décidé de créer Elric c’était une réponse à Conan dont le prince albinos est le reflet sombre et torturé. Âme désincarnée d’une noirceur palpable il est l’image parfaite de l’anti-héros n’ayant aucune valeur morale. Cet être diaphane aux yeux de sang, élancé et revêtu d’une armure d’ébène dont le casque est à l’effigie d’un dragon - symbole de l’antique Melniboné - est obligé d’ingurgiter un sérum pour compenser sa déficience sanguine. Mais sa rencontre avec Stormbringer, l’épée noire, va bouleverser sa vie. En effet en tuant un adversaire l’épée récupère son énergie vitale, son âme, et délivre à Elric une partie de sa puissance. Dans ces moments-là, une folie meurtrière s’empare de lui ; l’épée devant étancher sa soif.

Une fois Stormbringer rassasiée, il ne peut que contempler le massacre ; alors frappé par le désespoir, la tentation est grande de se débarrasser de cette entité démoniaque. Mais à cause de sa maladie, il est irrémédiablement lié à elle. Quant à l’arme, elle a besoin d’une main pour la manier. Une étrange relation s’installe, et dans cette symbiose, chacun essaie de contrôler l’autre.

Âme torturée par la perte de son unique amour, tuée de ses propres mains à cause de l’épée maudite, Elric erre à l’aventure, portant, sur lui, le fardeau de sa tristesse, de sa mélancolie et de sa damnation. Il fait triste figure. Il est le dernier rescapé d’une civilisation en ruine qui n’arrive jamais qu’à retarder l’échéance - l’arrivée d’une nouvelle ère - au prix de sacrifices énormes et en fin de compte inutiles et dérisoires.

Ce qu’il est important de retenir, c’est qu’avec Elric, Moorcock va être à l’origine de ce qu’on appelle aujourd’hui la Fantasy. Il bouscule les règles établies par Tolkien. Il crée un nouveau genre et va influencer tout les auteurs qui écriront après lui. Certains lui rendront hommage et d’autres feront référence à son personnage fétiche. Il va marquer toute une génération de lecteurs et de jeunes auteurs, et créer de toute pièce une nouvelle esthétique. Même si aujourd’hui les nouveaux lecteurs ont parfois du mal avec son style, il reste un pilier incontournable de la Fantasy. Bien sûr, pour des raisons alimentaires, certaines de ses histoires on été écrites (bâclées ?) en trois jours. Il ne s’en cache pas. A l’époque (psychédélique, il ne faut pas l’oublier), il a beaucoup écrit sur commande, et pour renflouer les caisses de New Worlds, la revue phare de la New Wave, dont il était alors le rédacteur en chef. Mais bon... cela participe du charme et de l’originalité de la série.

Même s’il a arrêté d’écrire de la Fantasy et préfère s’essayer à d’autres genres littéraires, Michael Moorcock parle avec plaisir de son héros auquel il s’est longtemps identifié. Et lorsque les éditions Fleuve Noir, sous la coupe de Richard Comballot, ont publié une anthologie consacrée au prince déchu de Melniboné (Elric et La Porte des mondes), il était tout naturel qu’il en rédige la préface. La saga d’Elric reste une des pierres d’angle du genre, un classique obligatoire.

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Comments2
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mrkillabee's avatar
Lot of writings about Elric take place in deserts... et merci pour le compliment!!!!